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Maladie de Verneuil (Hidradénite suppurée)

17 juin 2014

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5 février 2023

ESSAI CLINIQUE: EXPÊRIENCE PERSONNELLE (SUITE) - UCB très satisfait du bimékizumab

     En ce début février 2023, nouvelle étape pour l'essai clinique: au lieu d'une visite par mois à l'hôpital, je passe à une visite tous les deux mois. Autrement-dit j'effectue six injections du bimékizumab à mon domicile. Et ceci durant les 12 mois qui suivront. 

     C'est une étape supplémentaire du chemin parcouru depuis février 2021. 

     ¨Pour ma part je suis toujours pleinement satisfait de ce médicament toujours à l'essai certes mais qui donne beaucoup d'espérance à travers le monde (voir ci-dessous les documents issus de deux sites dermatologiques). En effet, me concernant aucune poussée d'abcès depuis à présent plus de deux ans et même diminution importante des nodules et absence de tout écoulement de pus. 

     Donc je le répète il y a de l'espoir en perspective dans un avenir proche. 

     Si vous avez des questions n'hésitez pas à prendre contact.  


 

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(Pour agrandir cliquez sur les images. Traduction Google)

 

24 mai 2022

ESSAI CLINIQUE: EXPÊRIENCE PERSONNELLE (SUITE)

     Semaine du 23 au 29 mai 2022:  seizième semaine depuis le début de l'extension commencée en février. Visite à l'hôpital, réponses aux questions sur tablette, entretien avec un médecin dermatologue, prise de sang, tension artérielle et analyse d'urine. Puis les deux injections dans l'abdomen.

     Bref, pour moi une routine! Aucune poussée depuis bientôt une année! Je sais que l' hidradénite suppurée est toujours là mais jugulée par la biothérapie et l'action du bimékizumab. 

     Donc tout va pour le mieux pour le moment. 

     La suite de mes nouvelles dans quelques semaines. 

     Bon courage à ceux et celles qui me liront. 

17 mars 2022

ESSAI CLINIQUE: EXPÉRIENCE PERSONNELLE

     Le 25 janvier 2022 je terminais les 48 semaines d'essai clinique au CHU de Toulouse. L'équipe médicale m'indiqua que mon état général s'était améliorée de 75%, ce que j'avais remarqué au fil des mois (absence de poussées, diminution des abcès en cours et arrêt des écoulements). On me proposa alors de poursuivre l'essai par l'intermédiaire d'une extension de  100 semaines à raison d'une visite par mois à l'hôpital avec comme toujours deux injections du bimékizumab et deux autres injections dans le même mois faites par moi-même à mon domicile. Bien sûr c'est l'hôpital qui fournit le médicament à injecter. 

     J'acceptais cette proposition d'extension avec un début le 10 février. 

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Une boite du bimékizumab

 

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Détail

 

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Les deux seringues prêtes à l'emploi

 

     Comme on le constate le bimékizumab n'étant pas encore commercialisé les boites ne contiennent aucunes informations. 

     Je tiens à préciser que les injections se font sans douleur dans l'abdomen mais elles peuvent également se faire sur le devant des cuisses et en haut des bras. 

13 mars 2022

HIDRADÉNITE SUPPURÉE: AUTO-INFLAMMATOIRE OU AUTO-IMMUNE?

AUTO-INFLAMMATOIRE VS. AUTO-IMMUNE : QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ?

     D'après les connaissances actuelles, l'HS est considérée comme une maladie auto-inflammatoire.

     Officiellement et techniquement, Verneuil 
n'a pas été classée comme une maladie auto-immune, malgré le fait que certains patients et médecins utilisent couramment le terme «auto-immune» comme raccourci, ce qui crée de la confusion et conduit à un débat entre les deux.

    La maladie "auto-immune" a des exigences techniques auxquelles les connaissances actuelles sur l'HS ne répondent pas.

    Voici pourquoi: 

    Maladies auto-inflammatoire et auto-immune 

  Elles sont toutes deux complexes et constituent deux classifications de maladies à médiation immunitaire. Elles sont similaires en ce qu'elles sont toutes deux un dysfonctionnement du système immunitaire, mais elles diffèrent dans la partie du système immunitaire qui réagit. Et comprendre leur différence peut conduire à des traitements appropriés et efficaces et à une meilleure compréhension du fonctionnement de votre corps.

  Elles partagent certaines caractéristiques : elles commencent par le préfixe « auto » pour définir un processus pathologique dirigé contre soi ; ce sont des maladies à médiation immunitaire. Elles se caractérisent par une activation du système immunitaire apparemment sans cause et peuvent éventuellement conduire à une inflammation chronique chez les individus.

  Néanmoins, les effecteurs spécifiques des dommages sont différents dans les deux groupes de maladies : chez les auto-inflammatoires, le système immunitaire « inné » provoque l'inflammation, alors que chez les auto-immunes, le système immunitaire « acquis » ou « adaptatif » est responsable du processus inflammatoire.

   Auto-inflammatoire

  Les maladies auto-inflammatoires provoquent une inflammation systémique due à des problèmes du « système immunitaire inné ». Au cours d'une poussée auto-inflammatoire, une inflammation constante semble se produire automatiquement ou "seule" (plutôt qu'en réponse à des germes envahisseurs ou à une infection) affectant nos articulations, nos tissus, nos organes, chaque partie de nous. Cette auto-inflammation implique le « système immunitaire inné » non spécifique et se produit périodiquement chez certaines personnes ou de manière chronique (constamment). Cela provoque une poussée de la maladie avec des symptômes typiques, notamment de la fièvre, des lésions cutanées, un gonflement et des douleurs articulaires / musculaires, des courbatures, une détresse gastro-intestinale, un malaise général et de la fatigue.

  Auto-immune

  Les maladies auto-immunes impliquent le système immunitaire "acquis" ou "adaptatif", marqué par la formation d'anticorps dirigés par erreur contre des parties spécifiques du corps, amenant le corps à attaquer ses propres tissus comme s'il combattait des agents pathogènes envahisseurs. Les deux peuvent montrer une production accrue de cytokines inflammatoires (par exemple), cependant, les maladies auto-inflammatoires (contrairement aux maladies auto-immunes classiques) montrent peu ou pas de preuves d'immunité adaptative spécifique comme les lymphocytes T autoréactifs, les lymphocytes et les auto-anticorps.

 

  En un mot, l'auto-inflammatoire concerne le système immunitaire "inné" quand l'auto-immune concerne le système immunitaire "adaptatif".

  Il n'y a pas beaucoup d'outils de diagnostic pour les maladies auto-inflammatoires autres que les marqueurs d'inflammation: augmentation du nombre élevé des globules blancs, de la protéine C réactive, etc.

  Contrairement à l'auto-immunité, pour lesquels il existe des outils de diagnostic : les ANA et les anti-neutrophiles sont généralement présents, alors que ces anticorps ne sont pas présents dans le résultat de prise de sang des maladies auto-inflammatoires (sauf si vous avez une maladie auto-immune en plus de l'HS, bien évidemment !).

 Le spectre des troubles auto-inflammatoires ne cesse de s'élargir et même certaines maladies auto-immunes sont reclassées dans la catégorie auto-inflammatoire.

  Pour toutes ces raisons, l'hidrosadénite suppurée est donc considérée comme une maladie auto-inflammatoire.

 Pour confirmation, les chercheurs ont recherché des anticorps et d'autres signes d'implication du système immunitaire adaptatif, mais n'ont rien trouvé jusqu'à présent.

 Ce caractère auto-inflammatoire explique notamment les marqueurs sanguins d'inflammation élevés, les fièvres légères et surtout la fatigue très largement rapportée.

 Ceci étant dit, attention de ne pas présumer que tout nouveau symptôme qui survient est systématiquement lié à l'HS.

  Source:.sciencedirect.com 

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29 novembre 2021

LES ANTICORPS MONOCLONAUX: UN ESPOIR?

      Le 28 juillet 2015, l'Agence Européenne du Médicament faisait savoir qu'elle recommandait l'approbation d'un nouveau médicament, l'adalimubab (un anticorps monoclonal), dans le traitement des formes sévères HS. A l'origine, dès l'année 2003, l'adalimubab était uniquement destiné aux personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde modérée à grave ainsi que de l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire fortement évolutive chez les enfants et les adolescents. (L'arthrite juvénile idiopathique (AJI) est un groupe de cinq maladies inflammatoires qui ont en commun des douleurs et une inflammation des articulations (arthrite), un début avant l'âge de 16 ans (juvénile), et l'absence de cause identifiée (idiopathique). (Source: public.larhumatologie.fr). 

      L'arthrite et la polyarthrite rhumatoïde étant des inflammations, l'adalimubab s'attaque à celles-ci. Or comme il est dit dans les pages précédentes, HS étant une inflammation, il fut constaté une amélioration très bénéfique des personnes atteintes par l'hidradénite suppurée et à qui on avait administré l'adalimumab au cours d'essais cliniques. D'où la décision en 2015 par l'Agence Européenne du Médicament de donner son autorisation à l'utilisation de cet anticorps monoclonal dans le traitement de HS. Ce médicament prit alors le nom commercial de Humira (Laboratoire Abbott France). 

  Tous les anticorps monoclonaux ont une dénomination qui se termine par "mab" venant de l'abréviation "Monoclonal AntiBodies" - En français: anticorps monoclonal). 

     La substance active dans Humira, l'adalimubab, est donc un anticorps monoclonal. Voici ci-dessous une explication très abordable par un esprit non formé à la médecine, proposé par le site vidal.fr , et qui répond à la question: "Qu'est-ce que les anticorps monoclonaux?": 

     "Les anticorps dits "monoclonaux" sont des anticorps fabriqués par des cellules en culture pour traiter des maladies spécifiques. Plus de 30 anticorps moloclonaux sont commercialisés en France aujourd'hui dans le traitement de maladies inflammatoires chroniques (telles que la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde, la psoriasis, etc.), de cancers et du rejet de greffe. Ils ont révolutionné la prise en charge de nombreuses maladies. 

     Les anticorps sont des protéines de défense que notre système immunitaire produit lorsqu'il est exposé à un micro-organisme infectieux (ou un vaccin). Les anticorps reconnaissent précédemment un virus ou une bactérie, s'y attachent et le signalent ainsi au reste du système immunitaire qui va se charger de l'éliminer. Ils peuvent également empêcher le micro-organisme de se reproduire, voire entraîner directement sa destruction. 

      Les anticorps dits "monoclonaux" sont fabriqués spécifiquement pour traiter une maladie. Ils sont produits par des cellules (il peut s'agir d'une bactérie, d'une levure ou d'une cellules de mammifère) qui ont été sélectionnées et cultivées pour leur capacité à produire un anticorps particulier. Celui-ci a d'abord été obtenu en exposant des cellules immunitaires rigoureusement identiques (un clone cellulaire) à une protéine dite "protéine cible" contre laquelle ce clone a fabriqué un anticorps, comme dans une réaction immunitaire. 

     Plus de 30 anticorps monoclonaux sont des commercialisés en France aujourd'hui dans le traitement de maladies inflammatoires chroniques. 

     Les maladies inflammatoires dites "chroniques" sont essentiellement des maladies auto-immunes (ou dans lesquelles l'auto-immunité joue un rôle). Dans ces maladies, le système immunitaire réagit de manière anormale en s'attaquant à des cellules du corps auxquelles il ne devrait pas être sensible. 

       Il peut attaquer: 

   - les cellules des articulations, des ligaments ou des tendons comme dans la polyarthrite rhumatoïde ou la spondyloarthrite. 

     - les cellules de la peau comme dans le psoriasis ou le lupus.

     - les fibres nerveuses comme dans la sclérose en plaques. 

     - les cellules de l'intestin comme dans la maladie de Crohn. 

     Les anticorps monoclonaux développés pour traiter ces maladies ont pour cible des protéines qui sont dans cette réaction immunitaire anormale. En neutralisant ces protéines, il est possible de réduire voire de bloquer l'aspect auto-immune de la maladie. Par exemple, plusieurs biothérapies à base d'anticorps monoclonal visent à neutraliser l'action df'un médiateur de l'immunité appelé Tumor Necrosis Factor Alpha (TNF alpha). Ces anticorps peuvent soit neutraliser le TNF alpha, soit se fixer sur la protéine de la membrane cellulaire sur laquelle doit se fixer le TNF alpha pour agir (le récepteur membranaire)". 

      Parce que se sont des protéines, qui prises par voie orale, sont détruites par les sucs digestifs, les anticorps monoclonaux doivent être injectés sous la peau ou en perfusion intraveineuse selon les traitements. Ce sont des médicaments qui, du fait de leur technicité et de leur coût élevé (900 euros environ la boite Humira contenant deux seringues pré-remplies) sont souvent administrés en hospitalisation de jour, en particulier pour les formes intraveineuses. 

     Les anticorps monoclonaux qui interfèrent avec le système immunitaire (dans le traitement des maladies inflammatoires) peuvent augmenter la vulnérabilité à certaines maladies et justifient une surveillance rapprochée. De plus, avant leur prescription, le médecin doit s'assurer de l'absence de maladies infectieuses (prise de sang, radiographie du thorax, dépistage de la tuberculose et des hépatites virales B  et C, analyse de l'urine, etc.) ou de risque particulier de cancers de la peau (avec un contrôle par un dermatologue). 

     Humira est à présent remboursé par la Sécurité Sociale pour HS, ce qui n'était pas le cas très récemment. 

     Il existe également l'infliximab (Remicade) qui agit de la même façon que le précédent, pour la maladie de Crohn, le psoriasis et l'arthrite. Ce médicament est administré par voie intraveineuse. 

 

Expérience personnelle

 

     Je suis l'auteur de ce blog et atteint par l'hydradénite suppurée depuis de très nombreuses années. A l'instant où ces lignes sont rédigées (octobre 2021) il y en cours la phase 3 d'un essai clinique auquel je participe depuis le 2 février 2021 au service dermatologique de l'hôpital Larrey au CHU de Toulouse. Cette participation fut proposée suite à l'apparition d'un énorme abcès très suppuratif au niveau du scrotum. L'opération chirurgicale étant alors impossible à ce niveau pour cause d'enlèvement trop important de matière (le testicule droite aurait été à nu), l'essai clinique fut la seule solution pour tenter de diminuer l'inflammation voire de la faire disparaître. 

     Pourquoi ne m'a t-on pas proposé alors Humira? Rappelons qu'au début Humira était fait pour soigner l'arthrite et non pas HS. Ensuite parce que de nombreux laboratoires de par le monde cherchent des nouveaux traitements contre HS mais aussi et je l'appris plus tard, Humira a de nombreux effets secondaires très pénibles pour les patients

     Cet essai concerne donc un nouvel anticorps monoclonal appelé bimékizumab et élaboré par le laboratoire UCB Biopharma à Bruxelles. Il s'agit d'une étude multicentrique (réalisée dans des endroits différents dans le monde et en France), par plus d'un investigateur et selon un protocole unique ainsi que des modalités identiques, randomisée (étude expérimentale dans laquelle un traitement est comparé à un autre traitement, à une absence de traitement ou à un placebo, en double aveugle (c'est à dire que ni le patient ni l'équipe médicale ne sait s'ils sont en présence du médicament ou d'un placebo, du moins au début de l'expérimentation) et le tout contrôlé par le dit placebo. 

     Bien entendu avant le début de cet essai je pris connaissance à mon domicile d'une longue explication écrite remise par l'hôpital avant d'accepter en toute connaissance de cause. Voici ci-dessous un extrait de la description de cet essai clinique: 

      Le bimékizumab est un nouveau médicament qui est susceptible d'être finalement utilisé dans le traitement de l'hidradénite suppurée. Il est expérimental, ce qui signifie qu'il est encore à l'étude et n'a pas encore été approuvé par les autorités de santé pour être administré dans le cadre d'un traitement. Le bimékizumab appartient à un groupe de médicaments appelés inhibiteurs d'interleukines (IL), qui bloque une substance naturelle appelée interleukine-17 (IL-17). Ils agissent sur le système sur le système immunitaire pour aider à diminuer l'inflammation et d'autres symptômes. Des études expérimentales ont montré que la diminution de l'IL-17 est susceptible de contribuer à réduire les symptômes et signes de l'hidradénite suppurée. 

     Cet essai dure 48 semaines au minimum (à raison de deux visites par mois à l'hôpital) dont 16 semaines pendant lesquelles le médicament ou le placebo est injecté en deux fois dans l'abdomen et ensuite durant 32 semaines pendant lesquelles les patients sont sûrs de recevoir le bimékizumab. Tout ceci entrecoupé par des prises de sang régulières, des analyses d'urine, des réponses à des questions sur tablette et des examens des nodules et abcès par les médecins dermatologues

     Neuf mois plus tard (novembre 2021) l'essai se poursuit normalement et je constate une nette amélioration au niveau des nodules et surtout au niveau de l'abcès au scrotum: diminution importante de sa grosseur et arrêt des écoulements de pus. Cela est donc pour l'instant positif!. Seul bémol: comme tout médicament le bimékizumab présente des effets secondaires et indésirables et notamment dans mon cas l'apparition de mycoses buccales (candidose) soignées par un traitement approprié. 

     Si cet essai clinique est définitivement concluant au niveau mondial et cela semble être le cas, il sera disponible sous un nom commercial

     Vous aurez régulièrement des nouvelles sur la poursuite de cet essai ici-même.

13 janvier 2020

INCIDENCE DE L' INFARCTUS DU MYOCARDE ET DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX AVEC HS

D'après le site américain émanant de Hidradenitis Suppurativa Foundation.Inc. (2020)

 

     De nouvelles découvertes, récemment publiées dans JAMA Dermatology, semblent montrer que la HS présente un risque modeste de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral. Les patients doivent discuter avec leur médecin des stratégies pour réduire ce risque, notamment l'arrêt du tabac et un bon contrôle de la glycémie, de la pression artérielle et du taux de cholestérol. 

 

     Question   L'hidradénite suppurée est-elle associée à un risque accru d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral?

     Résultats   Dans cette étude de cohorte de 49 862 patients atteints d'hidradénite suppurée, un risque significativement accru d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral a été noté chez les patients atteints d'hidradénite suppurée par rapport aux témoins. Des risques accrus ont également été notés pour l'infarctus du myocarde seul et l'accident vasculaire cérébral seul.

     Signification   Hidradenitis suppurativa semble être un facteur de risque indépendant d'événements cardiovasculaires, y compris l'infarctus du myocarde et l'accident vasculaire cérébral; les patients atteints d'hidradénite suppurée peuvent bénéficier d'un dépistage et d'une prise en charge précoce des médiateurs du risque.

     Importance   Bien que l'hidradénite suppurée (HS) soit associée à plusieurs médiateurs du risque cardiovasculaire, les informations sur le risque d'infarctus du myocarde (IM) et d'accident vasculaire cérébral (AVC) dans cette population sont rares.

     Objectif   Comparer le risque d'IM, d'AVC et de maladie composite (IM ou CVA) chez des patients atteints d'HS, stratifié par utilisation d'agents biologiques, avec des témoins sans HS.

     Conception, cadre et participants   Une analyse rétrospective de cohorte a été réalisée entre le 1er janvier 1999 et le 1er avril 2019, à l'aide d'un échantillon démographique hétérogène de plus de 56 millions de patients uniques. Les individus avec HS (n = 49 862) et sans HS (n = 1 421 223) ont été identifiés en utilisant les données des dossiers de santé électroniques.

     Principaux résultats et mesures   Le principal résultat était l'incidence de l'IM composite ou de l'AVC.

     Résultats   Parmi les 49 862 patients atteints de HS, 37 981 étaient des femmes (76,2%), 29 711 étaient blancs (59,6%) et l'âge moyen (ET) était de 38,3 (13,3) ans. Le taux d'incidence brut de la maladie composite était de 6,6 (IC à 95%, 6,3-7,0) pour 1000 personnes-années chez les patients atteints d'HS, contre 6,8 (IC à 95%, 6,7-6,8) pour 1000 années-personnes chez les témoins. Chez les patients atteints d'HS, les taux d'incidence bruts étaient de 2,9 (IC à 95%, 2,6-3,1) pour 1000 personnes-années pour l'IM seul et de 4,1 (IC à 95%, 3,9-4,4) pour 1000 années-personnes pour l'AVC seul, contre 3,2 ( IC à 95%, 3,18-3,25) pour 1000 années-personnes pour l'IM seul chez les patients témoins et 4,1 (IC à 95%, 4,0-4,1) pour 1000 années-personnes pour l'AVC seul chez les patients témoins. Dans l'analyse ajustée, les patients atteints de HS avaient un risque accru de 23% de maladie composite (rapport de risque [HR], 1,23; IC à 95%, 1,17-1,30; P <0,001) et une augmentation similaire du risque d'IM seul (HR, 1,21; IC à 95%, 1,12-1,32; P  <0,001) et d'AVC seul (HR, 1,22; IC à 95%, 1,14-1,31; P  < 0,001) par rapport aux patients témoins. La différence relative de risque composite d'IM ou d'AVC entre les patients atteints d'HS et les témoins était la plus élevée chez les jeunes patients HR dans le sous-groupe âgé de 18 à 29 ans: 1,67; IC à 95%, 1,37-2,03).

     Conclusions et pertinence   Les patients atteints de HS semblent avoir un risque accru d'IM et d'AVC. Une prise en charge précoce des médiateurs du risque cardiovasculaire modifiables peut être justifiée chez les patients atteints d'HS.

13 janvier 2020

QUELQUES MOTS SUR LA CHIRURGIE A L'INTENTION DES DERMATOLOGUES

 

Par le Dr. Ralph George MD FRCSC 

Parution sur le bulletin d'informations de la 

Fondation Canadienne de l'hidradénite suppurée (Avril 2019)

  

     De nombreux patients atteints d’HS se sentent nerveux ou même réticents face à la chirurgie. Pourtant, une opération peut parfois être très utile. Il est important de comprendre ce que la chirurgie peut et ne peut pas faire. Pour la plupart des personnes atteintes d’HS, la chirurgie ne peut pas offrir de remède. L’HS est une maladie chronique, tout comme la polyarthrite rhumatoïde, par exemple. Ni l’une ni l’autre de ces deux maladies ne peut être guérie par la chirurgie. Toutefois, de la même façon qu’une chirurgie des articulations peut aider une personne atteinte d’arthrite, une intervention chirurgicale planifiée peut aider un patient atteint d’HS. Il est important que le patient et le chirurgien comprennent les objectifs de la chirurgie et aient tous deux des attentes raisonnables quant au résultat. La chirurgie fonctionne le mieux lorsqu’elle vise une zone problématique particulière, où les lésions reviennent et produisent des tunnels et des écoulements. La chirurgie ne peut pas garantir que l’HS ne reviendra jamais, mais elle peut soulager une région réfractaire à d’autres traitements. La chirurgie fonctionne mieux lorsqu’elle est combinée aux meilleurs soins médicaux continus possible. Il faut suivre un traitement biologique ou antibiotique avant l’intervention chirurgicale et continuer par la suite. Dans le cas d’une opération planifiée, le dermatologue doit faire tous les efforts possibles pour contrôler l’HS au maximum, ce qui donnera à l’intervention la meilleure chance de succès.

     N’oubliez pas que la chirurgie fonctionne le mieux dans le contexte de soins médicaux optimaux et continus prodigués par le dermatologue. C’est un travail d’équipe!

19 février 2018

LA CHRONIQUE SANTÉ DE THIERRY LHERMITTE - FRANCE INTER 12 février 2018

La maladie de Verneuil : La chronique santé de Thierry Lhermitte

23 juillet 2017

TÊMOIGNAGE: MON MAL EST UN CALVAIRE - par Doriane Gohaud

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     Doriane Gohaud née en 1965 et atteinte de la maladie de Verneuil depuis environ 1996 a mis sur papier par l'intermédiaire de l'écriture d'un livret les périples de son calvaire. 

     Atteinte au stade 3 de la maladie, Doriane nous fait partager son quotidien fait de souffrances et de désespoir. 

     "C'est à la suite de son propre calvaire et de la découverte de l'abandon auquel sont livrées les victimes de cette affection épouvantable, qu'elle décida de témoigner en rédigeant cet ouvrage" (quatrième page de couverture). 

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    Le dernier chapitre est consacré à la question que nous nous posons tous: pourquoi la recherche médicale n'entreprend aucune démarche sérieuse afin de trouver les causes véritables de cette maladie et bien entendu un remède apportant un soulagement notable sinon une guérison totale?  

     A noter également que le livret décrit en détails les dégâts causés dans la chair et sur la peau des malades. (Utile pour les personnes épargnées par Verneuil et qui non aucune idée de la gravité de cette pathologie). 

     Livret de 125 pages (4ème édition). Vendu neuf 12,55 euros chez amazon . 

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